Articles De Fond | Avril 2024

Par Katherine Moore de La danse informe.

En mars, le PGK Dance Project présentera «San Diego Dances in Logan Heights», situé dans une ancienne usine de pain centenaire dans le quartier de Logan Heights à San Diego. Doté d'un programme varié avec des œuvres de plusieurs chorégraphes, l'événement comprendra une danse contemporaine professionnelle de classe mondiale en plus de collaborations entre des danseurs de claquettes, des danseurs de flamenco, des artistes de la création parlée, des cinéastes, etc. Avec un vif intérêt pour les expériences de performance de renforcement de la communauté, le directeur artistique et exécutif fondateur de la compagnie, Peter G. Kalivas, s'efforce de rendre la danse durable, abordable et accessible en installant le travail dans des lieux autres que les théâtres.

La compagnie de 20 ans n'est pas étrangère à la danse dans des espaces alternatifs, ce que Kalivas a commencé à faire pour des raisons à la fois financières et artistiques.

«Comme beaucoup de gens le savent, louer un théâtre pour une semaine ou même une journée peut souvent être la plus grosse dépense, plus que payer les danseurs, les chorégraphes et le marketing…», déclare Kalivas, «je voulais en gros supprimer ce coût. Je peux donc me concentrer sur le fait de payer les gens sur le long terme plutôt que de payer pour une place pour quelques jours seulement. Je veux faire mon travail, en fait je veux faire et produire un excellent travail et je ne veux pas que l’argent interfère avec cela. '

Deux danseurs masculins de PGK Dance Project dans un duo de Peter Kalivas dans la cour de l'ancienne station-service, maintenant des espaces de travail / de vie. Photo de Sue Brenner.

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L'une des plus grandes nécessités de la création d'une compagnie de danse durable est de créer un solide réseau de spectateurs, de donateurs et de membres de la communauté pour soutenir le travail d'une compagnie. Kalivas s'est rendu compte il y a longtemps que toucher de nouveaux publics qui ne fréquentent pas le théâtre et leur demander de payer des billets coûteux ne donne pas souvent de bons résultats.

Kalivas explique: «Il s’agit simplement de savoir ce que les gens aujourd'hui font avec leur temps social. Où vont-ils et pourquoi? Si une partie de mon travail consiste à établir la valeur de la danse dans le monde d’aujourd’hui, alors la danse doit se rapporter au monde d’aujourd’hui. »

Comme le dit l'adage, le succès se résume parfois à «l'emplacement, l'emplacement, l'emplacement».

«Lorsque vous vous promenez tout au long de la journée, nous nous engageons à tout moment dans de magnifiques espaces de réunion commerciaux et publics. Alors, un jour, j’y ai pensé: «Pourquoi est-ce que je ne peux pas faire mon concert ici ou là, ou là-bas?», Dit-il. «Ces lieux et ces espaces étaient là où les gens étaient déjà, qu'ils fassent du shopping, traînent, peu importe. Pour moi, cela s'est également traduit par le fait de ne pas avoir à convaincre à 100% quelqu'un qui n'a jamais été au théâtre, ou qui les a jugés trop chers (ce qui est souvent le cas), ou des millions d'autres raisons pour s'il te plaît viens à cet endroit auquel vous n'êtes pas nécessairement lié. '

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Des salons de coiffure aux bars à vin, des stations-service aux usines, le partenariat avec les entreprises locales profite à la fois aux artistes et aux entreprises elles-mêmes en générant des opportunités de promotion croisée des deux côtés. De cette façon, les Kalivas peuvent atteindre les membres de la communauté qui pourraient ne pas payer normalement pour un spectacle de danse non seulement en faisant de la publicité, mais en se produisant pour et en s'engageant avec un public non traditionnel dans leur environnement quotidien.

Avec des concessions, des sièges mobiles et des options d'accessibilité pour les personnes âgées ou handicapées, Kalivas s'efforce de créer une «expérience» de performance globale, ce qui est contraire à ce qu'il appelle la méthode «assis et regardé» de la danse traditionnelle dans théâtres.

Le directeur de PGK Dance Project, Peter Kalivas, en solo. Photo par Keith Weng.

«Mon travail consiste à aider les gens à aimer la danse, et je peux le faire en offrant une expérience formidable, confortable et invitante avec un art de qualité», dit-il.

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Kalivas fait valoir que, bien que toute danse non exécutée sur une scène soit souvent qualifiée de «spécifique au site», la danse dans les théâtres est à bien des égards plus spécifique au site que ce qu'il place dans des espaces alternatifs car les chorégraphes ne peuvent souvent pas imaginer mettre leur travail endroit autre que sur scène. Il dit qu'une grande partie du travail que le public verra à l'usine de pain est un travail qui pourrait facilement être présenté sur scène, mais qu'il est simplement en train de le placer ailleurs. De plus, Kalivas mentionne que «l’espace alternatif» n’est pas synonyme de travail «alternatif» ou post-moderne. En fait, sa compagnie présente des formes bien établies telles que le ballet, la claquette, le théâtre de danse et le travail de compagnies professionnelles de formes de danse ethniques.

Présenté chaque année, «San Diego Dances in Logan Heights» de cette année (chaque année le titre prend le nom d'un nouveau quartier), aura lieu dans l'usine de pain qui a maintenant été divisée en plusieurs espaces de galerie, une station de radio, bureaux et espace jardin par le propriétaire et architecte James Brown de Public Architecture + Planning.

Lorsque le public arrive, il peut s'attendre à être conduit à des concessions, à visiter le bâtiment et à regarder un film de danse créé par Kalivas et le cinéaste Fernando Garcia. Au programme, une nouvelle œuvre de Somebodies Dance Theatre qui se déroulera dans la salle où se trouve encore le grand four à pain, une collaboration sonore avec la danseuse de flamenco Kristina Cobarrubia, la danseuse classique indienne Divya Devaguptapu et le danseur de claquettes John Paul Lawson. Il y aura également des œuvres des invités Blythe Barton Dance, Anjanette Maraya-Ramey et Viviana Alcazar. Kalivas présentera une danse interprétée par sa compagnie de 7 membres en collaboration avec l'artiste de création parlée Nate Howard inspirée par le discours de Michelle Obama en 2009 au Sommet économique du G-20 intitulé «Pourquoi les arts comptent».

Des événements comme celui-ci nécessitent une énorme organisation, prévoyance et gestion financière pour réussir, et Kalivas reconnaît que de nombreux chorégraphes échouent souvent parce qu'ils ne comprennent pas les exigences de la gestion d'une entreprise. De la gestion des budgets à l'envoi de remerciements aux donateurs individuels, les chorégraphes sont responsables à la fois du succès artistique et financier de leur compagnie.

PGK Dance Project dansant au niveau principal d'un bar à vin à deux niveaux. Il y avait aussi une danse sur le trottoir avec le public regardant de leurs sièges à l'intérieur. Photo de Sue Brenner.

«Les artistes aiment souvent dire« Oh, je ne connais rien aux affaires », et je dis« VOUS APPRENEZ MIEUX! »Rapidement. Si vous pouvez payer votre loyer ou votre facture de téléphone à temps, vous pouvez créer et gérer un budget pour une compagnie de danse », note Kalivas.

Mais en pensant au voyage de sa compagnie de 20 ans, que Kalivas a commencé en Europe, a déménagé à New York, puis a déménagé à San Diego, Kalivas comprend que valoriser les gens, qu'ils soient interprètes, collaborateurs ou membres du public, c'est ce qui compte le plus pour réussir. À son tour, c'est ce qui mènera en fin de compte à la stabilité financière.

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'Il s'agit de savoir comment vous dépensez votre argent avec le meilleur retour sur vos actifs. Vous-même, vos artistes et votre personnel seront TOUJOURS vos plus grands atouts », dit-il. «Sans les gens, vous n’existez pas.»

Les Danses de San Diego à Logan Heights se dérouleront du 6 au 8 mars 2015.Pour des billets et pour en savoir plus sur Peter Kalivas et le PGK Dance Project, visitez www.thePGKdanceproject.org .

Photo (en haut): PGK Dance Project se produisant au 3rd Space, un loft à plusieurs niveaux où les musiciens se tiennent à différents endroits et où la danse se déroule. Photo de Sue Brenner.